L'Inde, un continent, une civilisation, un cinéma, un monde fascinant.

Au delà du kitsch bien connu du cinéma indien, le folklore et l'exotisme, les couleurs et les contrastes les plus saisissants, l'Inde nous donne l'occasion de voir l'image de l'humanité dans sa spledeur et dans sa laideur.


Chak de India































Il n'y a pas le bien d'un côté et le mal de l'autre; ce sont l'endroit et l'envers de l'Homme. Capable du meilleur comme du pire.





Le blog est à ses débuts et sera enrichi continuellement de mes articles. Je vous prie d'être infulgents avec mes tentatives. C'est un travail passionnant, mais il faut trouver le temps nécessaire, chose n'est pas facile.

N'hésitez surtout pas à me laisser vos commentaires, vos impressions. Vos remarques, critiques, et suggestions sont les bienvenues.

Merci pour votre visite.























































Les codes de bollywood

Les codes de bollywood

Ces codes sont déterminés arbitrairement, c'est à dire avec ma sensibilité. Il y a donc, je l'avoue, beaucoup de subjectivité. J'use de beaucoup de liberté dans l'interprétation des filmi, mais je reste quand même dans le cadre de la culture et la civilisation indienne.

La définition de Bollywood doit avoir un sens bien précis. Les films répondant à cette définition ne sont pas seulement des divertissements.

Il y a des chefs-d'oeuvre à voir absolument, tant de point de vue musicale que cinématographique.

Je trouve le jugement de Satyajit Ray sur le cinéma Bollywoodien est trop sévère, bien sûr il ne l'a pas apprécié.







mardi 26 avril 2011

Satyam Shivam Sundaram

Satyam Shivam Sundaram


C'est le film qui m'a le plus envoutée. Je le trouve onirique, magique. La mise en scène, les chansons, l'histoire donnant le rôle principal à une femme( comme Damini), Rupa se bat pour son amour.
Un combat emprunt d'hésitation, de doute et beaucoup d'espoir.

Z. Aman est sublime en femme meurtrie dans sa chaire et son âme. Elle reste pourtant vivante, pleine de désire et d'envie d'aimer et d'être aimée.
On suit une jeune femme qui grandit en croyant que l'amour n'est pas pour elle et son corps et son âme le réclame de plus en plus avec le temps. La frustration, le manque est visible dans la chanson prière « Ishvar »



Elle se met à caresser la pierre noire (sous forme de phallus), c'est très suggestive, on dirait une fellation. Ou encore sous la chute d'eau, quand elle sent le désir pour Rajeev. Là aussi, elle est prise par un désir qu'elle n'arrive presque pas à maîtriser, il la dépasse, elle sort de sa cachette pour toucher le dos de Rajeev comme si elle touche queque chose de sacré, à l'identique des caresses prodiguées dans le chant dévotionnel d'Ishvar. R. Kapoor nous signifie manifestement que l'amour passion est une sorte de mysticisme, rares sont ceux qui le découvre et le vivent. Un état qui dépasse l'individu dans le quel il ne maîtrise plus rien.
Z. Aman est excellente dans son jeu.

De l'acceptation à la ruse, le doute et au final une colère et une indignation qui font réagir les éléments de la nature...


Raj Kapoor était excellent comme metteur en scène. Il a bien dirigé ses acteurs. Les scènes et la cinétique sont d'un talent rare. En effet, conjuguer la poésie, et le cinéma n'est pas chose facile.
Pour moi c'est un film poème, à la gloire de l'amour. Tout au long de sa vie professionnelle, R. Kapoor cherchait à rendre une relation amoureuse au-delà de physique. Il ne décrit pas un amour platonicien. La chaire réclame son droit. Mais l'amour passion transcende les corps, l'enveloppe charnelle des esprits et des âmes.
Cette histoire a eu un début dans Aaj, où c'est l'homme qui a subit l'épreuve du feu, le même destin d'être touché dans sa chaire par le feu.



Rajeev, quant à lui, c'est l'homme qui tombe amoureux d'une voix avant de voir sa propriétaire. Ce thème revient souvent dans les filmi (Notamment chez R. K. dans Mere ganga)
Il court derrière l'illusion, même après qu'il s'est marié, laissant une femme l'aimant, l'adorant, toujours à la recherche d'un mirage. Un spectre insaisissable.
Ce qui est étonnant, c'est qu'il passe devant Rupa par au moins trois fois sans la regarder ou la remarquer.
La première fois, à son arrivée à la gare. On voit Rupa assise devant son étalage de fruits et légume,elle soupire à sa vue. On aimerai bien savoir à quoi elle pense pour soupirer ainsi.
La deuxième fois, pendant l'inauguration du barrage, il passe devant elle et monte l'estrade des invités.
La troisième fois, il redescend de l'estrade sans la remarquer.

Et même après son mariage, il la rejette et faute de la répudier ou la divorcer, il l'ignore et l'informant qu'elle n'aura rien de lui, ni amour ni respect. Il a eu même de dégoût pour elle. On dirait qu'elle allait le contaminer par ses cicatrices.
Mais comment se pouvait-il qu'il soit le père quand on lui annoncera qu'elle est enceinte? Il devient fou furieux. Et renie sa paternité devant les gens du village et le père de Rupa choqué par l'évènement.

Lors de la tempête, on dirait une tempête du siècle, il parcourt dans tous les sens à la recherche à la recherche de sa bien aimée.
Soudain, il entend sa voix, cette voix qu'il a tant aimée, celle qu'il a tant aimée, sans pouvoir jamais voir entièrement son visage. Il court dans le sens opposé de la file de paysans en exode sous une pluie diluvienne, Rupa se lève à sa vue et se penche vers lui, la regarde et continue son chemin à la recherche de sa maîtresse, pour trouver celle qui prie d'une voix magnifique.